L’habitat de la Bourgade de Guiche témoigne d’un riche passé, avec en son centre la Plaçote, entourée de constructions datant des XVIe et XVIIe siècles. La pierre calcaire locale a été réutilisée au fil des reconstructions, et ce lieu, marqué par les siècles, a été largement réhabilité au cours des 50 dernières années.
A gauche la maison Canton, à droite les vestiges de la maison Darrose
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Habitat et langue gasconne
L’habitat que nous voyons aujourd’hui est postérieur à la fin de la guerre de Cent Ans, les plus anciennes constructions datant des XVIe et XVIIe siècles. Au fil des ans, tout a été construit ou reconstruit. Certaines pierres ont été réemployées à partir des remparts aujourd’hui disparus, d’autres récupérées des éboulis du château, et d’autres encore extraites des carrières.
En consultant des cartes postales ou des photos datant de la première moitié du XXe siècle, on constate que de nombreuses habitations étaient en ruines. Cela n’est pas spécifique à Guiche, tous les villages environnants ont connu ce phénomène, en raison de l’attrait pour l’industrie et la fonction publique, qui demandaient beaucoup de main-d’œuvre.
Première moitié du XXe siècle, état de l’habitat
Les noms de maisons et de parcelles, figurant sur le cadastre de 1817, sont en langue gasconne, qui était la langue usuelle de ce lieu pendant le deuxième millénaire. Ce n’est qu’à partir des années 1960 qu’elle a été progressivement remplacée par le français.
La Plaçote
La Plaçote, petite place en Gascon, est située au bout de la rue du Château. Elle est marquée par la présence de l’une des plus anciennes maisons, la maison Canton (prononcé cantoun), mot gascon qui désigne l’angle d’un groupe de maisons ou d’un quartier. Cette maison était l’ancien presbytère (jusqu’à la fin du XVIIIe siècle).
À l’entrée de la rue du Château se trouvait une arche qui reliait cette maison à une autre située de l’autre côté de la rue, désormais démolie.
Cette place publique, qui comprend les vestiges de la maison Darrose, est un lieu de rassemblement où sont organisés des événements festifs.
Extrait du cadastre 1817 © AD64
Le centre de cette place était marqué par la présence d’une croix qui a été déplacée. La croix actuelle date du XXe siècle.
La chapelle, abandonnée vers 1870, n’a pas pu être reconstruite faute d’espace (en grisé sur le plan ci-dessus).
Le cimetière de la Bourgade (Guiche en comptait deux, l’un à la Bourgade et l’autre au Bourg) était situé au sud de la maison Darrose, à 50 mètres de la chapelle. Il ne reste aujourd’hui aucune trace visible des sépultures.
Épidémie de choléra en 1855
La Bourgade, ainsi que les habitations longeant l’Adour et la Bidouze, ont été frappées par une épidémie de choléra en septembre 1855. Près de cent morts sont à déplorer, alors que la moyenne pour une période similaire n’était que de 4 à 5 décès.
L’étude menée par Jean-Michel Bidart révèle qu’une grande partie de la population était considérée comme indigente. Le manque d’hygiène et la pauvreté étaient omniprésents. La solidarité a permis de surmonter cette tragédie, et des mesures de confinement ont été prises, ce qui a empêché l’épidémie de se propager au reste de la commune.
Le principal vecteur de transmission du choléra semble être lié à la batellerie, touchant également la Côte Basque ainsi qu’un grand nombre de villages riverains de l’Adour, de la Bidouze et des Gaves.
Une Bourgade réhabilitée
En parcourant la rue ci-dessous, on peut noter la remise en état des bâtiments, l’omniprésence de la pierre calcaire locale et la qualité de l’architecture.
Carte postale autour de 1903
Au loin le Bourg de Guiche
Au sud de la Bourgade s’étend une vaste vallée, autrefois recouverte de vignes exposées au sud, dont le vin, appelé « paillet de Guiche », était très prisé par les Bayonnais.
Vous pouvez poursuivre la visite en rejoignant l’Esplanade du Trinquet, installée à l’emplacement d’une ancienne carrière, où se trouvent le fronton, le trinquet et le restaurant Le Gantxo, le tout dans un écrin de pierre et de verdure.
Parcours de visite du Port et de la Bourgade de Guiche
Nous vous proposons ce circuit de visite dont chaque point est détaillé ci-dessous :
1 – Aire de stationnement
2 – Port de Guiche
3 – Sentier de Corisande
4 – Château de Guiche
5 – Bourgade de Guiche, la Plaçote
6 – Esplanade du trinquet (à venir)
Distance : 1600 m. Dénivelé : 35 m. Durée de la visite : 1h à 1h30.
Téléchargez ce circuit de visite du Port et de la Bourgade de Guiche au format PDF
Ce parcours a été réalisé avec le concours de l’association de Jumelage Guiche-Auchterhouse.
Pour plus d’informations, consultez également le site Tourisme 64 :